Thèse soutenue

Indicateurs géostatistiques de la pollution dans les cours d’eau
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Auteur / Autrice : Caroline Bernard-Michel
Direction : Chantal de Fouquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géostatistique
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris, ENMP

Résumé

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La qualité chimique des cours d’eau est mesurée par un réseau de stations constitué progressivement, qui fournit une base de données très riche, mais très hétérogène. Le système d’évaluation de la qualité de l’eau préconise actuellement de synthétiser les mesures par station par des indicateurs statistiques tels que la moyenne arithmétique et le quantile 90. Ces calculs reposent sur deux hypothèses implicites mais erronées : l’indépendance des mesures et la stationnarité des concentrations durant l’année. En effet, les concentrations en nutriments présentent généralement des variations saisonnières. Dans une première partie, nous examinons les biais et les incertitudes des indicateurs actuels. Le krigeage prend en compte l’irrégularité de l’échantillonnage et les corrélations temporelles dans l’estimation et dans le calcul d’incertitude associé. Une simplification par segments d’influence est proposée. Le biais du quantile empirique est réduit par une simple interpolation linéaire. L’apport de ces méthodes est étudié théoriquement et par simulation sur le bassin Loire Bretagne. Pour interpoler ces indicateurs le long des cours d’eau, la question se pose ensuite de modéliser leur corrélation spatiale. Or les modèles usuels de covariance, développés pour des espaces euclidiens, ne sont plus nécessairement valables sur une structure arborescente. Un modèle général de fonctions aléatoires le long d’un réseau hydrographique a donc été développé. Les cours d’eau sont considérés comme la combinaison de filets « élémentaires » définis par les chemins de l’ensemble des sources à l’exutoire. Les hypothèses et l’inférence de ce modèle sont examinées sur le bassin de la Moselle.