Influence d'un gradient thermique sur le frittage d'alumines : approche expérimentale, modélisation et simulation numérique
Auteur / Autrice : | Sébastien Saunier |
Direction : | Patrice Goeuriot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et génie des matériaux |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne, EMSE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Avec le développement des nouveaux procédés de frittage, les cycles thermiques sont de plus en plus rapides. De tels cycles thermiques entraînent le développement de gradients thermiques au sein du matériau. Se pose alors la question des conséquences de ces gradients sur la frittabilité des matériaux. Dans ce cadre, cette étude a pour objectif d'apporter une meilleure compréhension du rôle des gradients de température au cours du frittage de l'alumine. Pour cela, un four a été mis au point. Grâce à ce four, les effets d'un gradient thermique ont pu être étudiés indépendamment d'une vitesse de chauffe rapide. Des comparaisons ont été faites entre frittage conventionnel et frittage sous gradient thermique (pour une même vitesse de chauffe et une même période isotherme). Les résultats expérimentaux ont montré qu'un gradient thermique appliqué dans le stade initial du frittage conduit à un retard de chute de surface spécifique et au final à un accroissement de la densification. De plus, il a été montré qu'un gradient thermique appliqué au début du frittage peut modifier la mobilité des impuretés. Si le gradient thermique est appliqué dans les stades intermédiaire et final du frittage, il conduit à d'importants changements dans les caractéristiques du matériau final : une augmentation de la densification et une réduction de taille moyenne des grains s'opèrent simultanément. Ces résultats ont été corrélés au développement de contraintes dans le matériau. A partir de ces considérations et des caractéristiques des poudres étudiées, un modèle de frittage a été développé (type bingham). Les simulations effectuées à partir de ce modèle montrent, contrairement au modèle classiquement utilisé pour décrire le frittage (modèle newtonien), une bonne adéquation avec les résultats expérimentaux.