Thèse soutenue

Nettoyage des surfaces métalliques vis-àvis des protéines et du risque prion : Etudes des interfaces protéines/métal

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Auteur / Autrice : Marlène Richard
Direction : Jean-Michel Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences. Génie des matériaux
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Ecully, Ecole centrale de Lyon
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes (Écully, Rhône ; 1970-)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le nettoyage des dispositifs médicaux (DM) réutilisables est essentiel et doit être efficace avant les phases de stérilisation ou de désinfection. A l'heure actuelle, peu de méthodes sont disponibles pour évaluer l'efficacité du nettoyage vis-à-vis de souillures organiques. Avec l'émergence du risque prion et la résistance exceptionnelle de cet agent infectieux aux procédures conventionnelles de désinfection, une attention particulière est portée à la détergence des salissures protéiques. De plus, les procédés de traitement préconisés actuellement, pour l'inactivation des prions, sont extrêmement drastiques et ne peuvent être appliqués dans le cadre du traitement des DM thermosensibles. Dans ce contexte, le développement de formulations ou de procédés efficaces apparaît donc comme une réelle nécessité et constitue le but de ce travail de recherche. Dans un premier temps, nous avons mis en place un système permettant d'évaluer les performances de formulations et/ou de procédés vis-à-vis de salissures protéiques adsorbées sur des surfaces en acier inoxydable. Ce système repose sur l'utilisation conjointe de la spectroscopie de photoélectrons (XPS) et des techniques de radiomarquage des protéines par l'iode 125. Les performances de cinq formulations ont pu être établies et hiérarchisées permettant de valider la fiabilité de ce système. Dans un deuxième temps, nos efforts se sont concentrés sur le risque prion avec la mise au point d'une méthode biochimique de détection indirecte de la protéine prion (PrP) résiduelle sur support d'acier inoxydable. La mise en œuvre de cette méthode nous permet de proposer un procédé de nettoyage efficace in vitro vis-à-vis de protéine prion, et ce indépendamment des types de protéine prion humaine ou des souches animales utilisés. Néanmoins, nous avons montré que l'environnement lipidique des protéines favorisait significativement l'efficacité du procédé de nettoyage et que les salissures exclusivement protéiques y étaient résistantes. Ce procédé devra donc être ultérieurement validé par des essais in vivo d'inoculation à l'animal. Convaincus de la force des interactions régissant l'adsorption des protéines sur les surfaces métalliques, nous avons souhaité étudier la formation in situ des interfaces protéines/métal par XPS. Ainsi, des modifications chimiques de la protéine ont été observées dans les interfaces formées avec le chrome, l'oxyde de chrome et l'or, par métallisation des protéines. Bien que ces conditions ne soient pas représentatives des conditions physiologiques, nous pensons que ces données soulignent la nature chimique des interactions protéines/métal et traduisent de ce fait la résistance des protéines aux procédés de nettoyage.