Viabilité des théories de la cognition incarnée dans le traitement des émotions
Auteur / Autrice : | Laurie Mondillon |
Direction : | Paula Marie Niedenthal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Résumé
Ce travail de recherche a pour but d'examiner la viabilité des théories de la cognition incarnée dans le cadre de la connaissance et du traitement des émotions. Originairement développées par des chercheurs en philosophie (e. G. , Churchland, Ramachadran ,& Sejnowski, 1994 ; Clark, 1997 ; Prinz, 2002 ; Varela, Thompson,& Rosch, 1991), neurosciences (Damasio, 1994 ; Décety &Chaminade, 2003 ; Gallese, 2001), psychologie cognitive ( Glenberg, 1997) et sociale (Zajonc & Markus, 1984), ces approches proposent une explication plus productive et scientifique de la représentation du sens et des processus émotionnels (e. G. , mots, phrases, expressions faciales) que les approches traditionnelles désignées comme étant des approches non modales. Dans cette optique, Barsalou (1999a,1999b) a développé une théorie intégrative (i. E. , les Systèmes de Symboles Perceptifs, SSP) ancrée dans la théorie des concepts incarnés, selon laquelle les concepts sont constitués des états sensoriels, moteurs et introspectifs qui surviennent lors de l'interaction directe avec les exemplaires des concepts eux-mêmes (Barsalou,1999a ; Niedenthal, Ric, & Krauth-Gruber,2002). De plus, elle offre une base théorique pour expliquer des phénomènes fondamentaux émanant de la psychologie sociale, cognitive et des neurosciences, et permet de spécifier les conditions dans lesquelles surviennent de tels phénomènes. Ceci comprend le lien entre les représentations conceptuelles et corporelles des états émotionnels, la congruence émotionnelle, ainsi que le rôle de l'imitation dans les interactions sociales