Modulation du métabolisme énergétique du muscle par les nutriments et la nutrition : rôle potentiel d'un dialogue muscle squelettique-tissu adipeux et implication du métabolisme des lipides
Auteur / Autrice : | Emilie Chanséaume |
Direction : | Béatrice Morio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé. Nutrition |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Résumé
L'obésité est fréquemment associée à une insulinorésistance, étape qui précède de 10 à 20 ans l'apparition du diabète de type 2. Ces perturbations métaboliques s'accompagnent généralement d'un dysfonctionnement mitochondrial dans le muscle squelettique. De ces observations a émergé l'hypothèse d'un rôle causal des mitochondries dans l'étiologie de ces pathologies. L'objectif de ce travail était 1- de tester l'impact de la nutrition sur le métabolisme énergétique du muscle et plus particulièrement sur l'activité mitochondriale et 2- d'étudier le rôle potentiel d'un dialogue entre le muscle et le tissu adipeux dans l'induction du dysfonctionnement mitochondrial. Une étude transversale a été mise en place afin d'analyser l'effet des nutriments (qualité et quantité) sur le métabolisme énergétique du muscle du rat Wistar. Après validation du modèle, une approche chronologique a permis d'analyser la séquence d’installation des perturbations métaboliques. Ce travail démontre que la nutrition, et par-dessus tout, l'excès d'énergie, perturbe l'activité mitochondriale (activité OXPHOS et production de radicaux libres), malgré une stimulation de la synthèse des protéines mitochondriales. Ces adaptations diffèrent selon la typologie du muscle et affectent plus spécifiquement les fibres oxydatives. La diminution des capacités oxydatives mitochondriales dans le muscle n'est pas le facteur causal conduisant au développement de l'insulinorésistance. Cependant, les résultats soulignent le fait qu'une stimulation de l'activité mitochondriale peut participer à l'amélioration de l'homéostasie lipidique et glucidique. Finalement, l'ensemble de ce travail confirme que toute stratégie visant à réduire la disponibilité en acides gras est une approche pertinente de prévention des maladies métaboliques.