Thèse soutenue

Détection d'agrégats spatiaux dans le cas d'une variable continue : application à un indicateur de l'infection mammaire chez les bovins

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Auteur / Autrice : Emilie Gay
Direction : Jacques BarnouinRachid Senoussi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé. Epidémiologie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

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Résumé

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La détection des agrégats est une problématique d'importance en épidémiologie. Les méthodes de détection d'agrégats ont essentiellement été développées pour des maladies mesurées par des variables dichotomiques (cas/témoins). Or, dans le cas des infections mammaires des bovins, la maladie est évaluée par le score cellulaire, variable continue qui est une expression de la numération leucocytaire du lait. En conséquence, l'objectif de la thèse a consisté à développer des méthodes de détection d'agrégats spatiaux adaptées aux variables continues, afin d'analyser la répartition spatiale du score cellulaire dans les élevages bovins laitiers français. La 1ère approche qui a été développée, non paramétrique, est basée sur la distance d'Hellinger entre distributions spatiales. La mesure de la distance entre la distribution des élevages à différents niveaux de score cellulaire et la densité globale d'élevages a permis de mettre en évidence une concentration progressive dans certaines zones, et donc de détecter des agrégats. Une 2nde approche, paramétrique, utilise un modèle quantifiant la survie spatialisée, pour des niveaux de score croissants, en intégrant les facteurs de risque connus du score cellulaire et un " effet-foyers " de forme gaussienne. Les agrégats détectés par cette méthode ont été identiques à ceux obtenus avec la méthode basée sur la distance d'Hellinger. Les 2 méthodes constituent de nouveaux outils flexibles et génériques pour la détection d'agrégats spatiaux. Elles offrent en effet plusieurs avantages : 1) elles sont applicables à des maladies mesurées par une variable continue ou discrète, 2) elles prennent en compte les facteurs de risque connus de la maladie pour ne s'intéresser qu'aux agrégats inexpliqués, 3) elles tiennent compte de l'hétérogénéité spatiale de la population sous-jacente.