La critique de l'objectivisme dans la philosophie du droit du XX[e] siècle
Auteur / Autrice : | Aymeric d' Alton |
Direction : | Jean-Marc Trigeaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Trigeaud |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Trigeaud, Pierre Caye, Joseph W. Koterski, Hervé Le Roy, Alexandre Zabalza | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Caye, Joseph W. Koterski |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La substitution de l'intellect (i. E. La pensée) au réel en tant que sub-jectum, emporte une modification du sens de l'objet. L'objet n'est plus une forme de réalité, mais une forme intentionnelle subjective, étrangère à toute réalité au point de s'y substituer et de produire sa synonymie avec elle. Le monde n'accède alors à la réalité, qu' à l'instant précis où le sujet consent à se le donner comme objet ; l'objectivisme déborde ainsi le réalisme. L'objectivisme juridique consiste dès lors, dans le sillage de cette réduction, à définir la règle de droit et l'existence juridique des choses, non plus selon leur réalité, mais selon les formes objectives que le sujet intellectuel leur impute. Dépassant l'objectivisme juridique et l'abstraction qui le caractérise, la critique vise à restaurer à la racine de l'objectivité du droit, l'expression ontologique initiale du devoir être qui lui fournit son ultime justification. Remontant alors de la nature vers la valeur qu'elle sous-tend, l'intellect découvre, contre toute forme d'interprétation qui identifierait la valeur à son activité, que sa présence au juste et son expression objective constituent en réalité son intime vocation.