Pratiques politiques du mythe : la représentation officielle du fait colonial belge aux expositions universelles et internationales en Belgique : (1897-1958)

Political practices of the myth : the official production of Belgian colonialism at the international exhibitions and world's fairs in Belgium : 1897-1958

• Auteur / Autrice : Aurélie Roger
• Direction : Daniel-Louis Seiler
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences politiques
• Date : Soutenance en 2006
• Etablissement(s) : Bordeaux 4
• Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) - Centre d'étude d'Afrique noire (Pessac, Gironde ; 1958-2010)
• Jury : Président / Présidente : Daniel-Louis Seiler
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Daniel-Louis Seiler, Philippe Braud, Yves Déloye, Vincent Foucher, René Otayek
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Braud, Yves Déloye

Mots clés

Mots clés contrôlés

Colonies belges

Expositions internationales

Belgique

Expositions coloniales

Symbolisme en politique

Mythes politiques

Résumé

Ce travail interroge la manière dont le fait politique belge a été donné à voir et saisi sur le mode mythique en Belgique à travers sa représentation officielle aux expositions universelles, entre 1897 et 1958. Il s'attache conjointement à la construction d'un cadre théorique général et d'une méthode d'appréhension du mythe politique en tant qu'objet de recherche. A une première phase de reconstitution de la mythologie coloniale, qui procède à l'analyse diachronique des significations cognitives et affectives des objets symboliques exposés au fil de la période, à leur mise en forme de récit, et à la découverte de sa structure, succède une mise en perspective dynamique, qui s'attache à restituer le sens qu'a pu revêtir la pratique de cette mythologie pour les agents en présence (pouvoir exposant et citoyens visiteurs). Nous mettons en évidence l'existence de transformations du récit mythique au cours du temps. Elles participent de manière patente de la légitimation du fait colonial, et plus largement du pouvoir. Mais leur caractère d'instrumentalisation politique est relativisé, tant en raison de l'irréflexivité partielle des modifications (le pouvoir tendant à être sujet du mythe à son tour) que des modalités variées de la croyance des assujettis au mythe (qui en aucun cas ne sauraient être réduites à une adhésion mécanique).

This research calls into question tjhe way in which the colonial experience has been produced and understood mythically in Belgium, with special reference to the official representation of the colony at the many international exhibitions from 1897 to 1958. It also aims at constructing a general theoretical framework and an empirical methodology to turn political myth into a research object. First, a reconstitution of the colonial mythology is produced, a diachronical analysis of the cognitive and emotional significations of the symbolic objects exhibited during the period, putting them in a narrative form, and trying to find out of the structure of this sequence. Second, a dynamical approach is used to focus on the meanings with which the practice of this mythology have been invested by the agents (both the exhibiting political power and the citizens-visitors).