''Ce métis qui nous trouble'' : les représentations du Brésil dans l'imaginaire politique angolais : l'empreinte de la colonialité sur le savoir
Auteur / Autrice : | Juliana Marçano Santil |
Direction : | Dario Battistella |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) - Centre d'étude d'Afrique noire (Pessac, Gironde ; 1958-2010) |
Jury : | Président / Présidente : Dario Battistella |
Examinateurs / Examinatrices : Dario Battistella, João de Pina Cabral, Michel Cahen, Wanda de Lemos Capeller, Olivier Dabène, Emmanuelle Kadya Tall |
Mots clés
Résumé
Cette thèse analyse les usages des images du Brésil dans les divers registres du discours des acteurs politiques angolais. Le but est de les utiliser comme clef pour comprendre comment ces acteurs se définissent eux-mêmes, comment ils expliquent la réalité actuelle de leur pays et comment ils élaborent leurs projets de société. L'analyse démontre l'empreinte des structures introduites par la colonisation dans les discours angolais. En d'autres termes, le Brésil reste vu via les lunettes de la colonisation : soit il est défini par ces acteurs angolais comme un nouveau colonisateur, soit il est vu comme une entité politique avec qui l'Angola partage une identité commune, fondée sur le phénomène de la colonisation portugaise subie par les deux pays et sur le phénomène colonial de la traite des esclaves qui a envoyé au Brésil des milliers de personnes vers des territoires qui aujourd'hui composent l'Angola. Cette empreinte des structures discursives coloniales est considérée comme marqueur de la colonialité, concept théorique choisi pour sa capacité à fournir une grille d'analyse discursive de ce qui est continuité et rupture, des discours de l'époque coloniale aux discours politiques propagés actuellement dans la société angolaise.