Actualisation des idées et des intérêts et régulation politique : la réforme de la décentralisation en Namibie
Auteur / Autrice : | Vincent Bertout |
Direction : | Dominique Darbon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) - Centre d'étude d'Afrique noire (Pessac, Gironde ; 1958-2010) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Darbon |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Darbon, Mamoudou Gazibo, Bruno Jobert, Patrick Le Galès, Pierre Sadran |
Mots clés
Résumé
Les recherches en politiques publiques (policy) ont renouvelé l'analyse du politique (politics) en montrant la manière dont celles-ci modifiaient profondément les ressources et les contraintes des acteurs politiques. Néanmoins, les avis divergent sur les motivations des acteurs : sont-elles de l'ordre des idées ou des intérêts ? Notre hypothèse est que seul le contexte dans lequel se formule et est mise en oeuvre une politique publique permet d'éclairer ces motivations. Dans l'exemple de la réforme de la décentralisation que la Namibie a engagée en 1996, nous en expliquons les résultats restreints par les deux principales caractéristiques du contexte namibien : 1) l'existence de trois ordres : traditionnel, administratif et politique qui pèsent sur les motivations des acteurs locaux dans le sens d'une limitation des effets de la réforme, 2) la régulation politique namibienne dans laquelle les partis politiques, au niveau national, sont des éléments centraux de la distribution des ressources. Le contexte d'une politique publique importe donc surtout parce qu'il est marqué par des conventions et des justifications qui caractérisent de manière spécifique la régulation politique dans laquelle elle s'insère. Du point de vue des acteurs, la formulation et la mise en oeuvre d'une politique publique sont les moments d'une actualisation de leurs idées et de leurs intérêts, c'est-à-dire d'une manière d'exprimer leurs préférences et de peser sur la distribution des ressources.