L'obligation de veiller à ses intérêts
Auteur / Autrice : | Amané Gogorza |
Direction : | Philippe Conte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Conte |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Conte, Jean-Pierre Laborde, Patrick Maistre du Chambon, Hervé Lécuyer, Valérie Malabat |
Mots clés
Résumé
L'obligation de veiller à ses intérêts évoque des situations aussi distinctes que variées. Les plus évidentes se rencontrent à l'étude de l'indisponibilité du corps humain, de l'interdiction de certaines activités dangereuses ou de la sanction des appauvrissement excessifs. Plus largement cependant, une obligation de veiller à ses intérêts semble se dessiner chaque fois que l'impudence ou la naïveté d'une victime justifie le rejet de ses prétentions. Sans doute, eu égard à l'idée morale de responsabilité envers soi-même, la reconnaissance et la généralisation de pareil devoir paraîtront naturelles. Pourtant une étude plus approfondie conduit à nuancer l'analyse. Effectivement, sitôt qu'une obligation de bien se conduire peut réellement se dégager, elle ne semble pas avoir pour objet la protection des intérêts propres : en arrière-plan, elle tend toute entière à la protection des droits d'autrui ou de l'intérêt général selon les cas. Inversement, dès l'instant où il s'agit exclusivement de soi, aucune obligation de diligence ne paraît voir le jour ; seule une incitation en ce sens peut véritablement être caractérisée. C'est donc ce paradoxe, imperceptible à priori, que cette thèse voudrait dévoiler.