Thèse soutenue

L'é(s)preuve(s) de Verdun : l'écriture de l'histoire dans le cinéma français depuis 1916

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Auteur / Autrice : Clément Puget
Direction : Jean-Pierre Bertin-Maghit
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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« L’É(s)preuve(s) de Verdun… ». Verdun, une « épreuve » ? Qui en douterait ! Dans le cadre de cette thèse de doctorat « Arts», nous nous sommes penchés sur les usages cinématographiques de l’Histoire. Écriture filmique, le cinéma de la bataille de Verdun est né pendant l’affrontement de 1916 – coïncidant avec les premières autorisations de tournage de l’Armée française sur le front. Les épreuves « originelles » de l’e��vénement « Verdun » sont donc des films militaires – des « archives » dit-on aujourd’hui. Passée l’année 1916, le cinéma de fiction commercial a pris le relais du Service Cinématographique de l’Armée, ouvrant un nouveau chapitre dans l’appréhension et l’écriture de l’événement filmé. Avec Verdun tel que le poilu l’a vécu (1927), Le Film du poilu (1928) ou Verdun visions d’histoire (1928)…, la bataille s’est exposée dans des récits filmés, mêlant « archives » et documents de fiction dans une rencontre problématique entre « histoire privée et grande Histoire ». Puis les années 1930 ont donné l’occasion au cinéma de « témoigner » de la bataille – Verdun souvenirs d’histoire, J’accuse, La Grande illusion… –, mais également de l’impact de l’événement dans l’entre-deux-guerres. Si, dans la seconde moitié du XXe siècle, Verdun semble avoir déserté le champ mémoriel et l’écran de cinéma, son impossible reviviscence n’a pas comblé toutes les « tranchées » de la mémoire, laissant quelques « îlots de passé conservés » (Ricœur) à la surface de nos consciences. Pour combien de temps encore ? En nous appuyant sur les thèses de Georges Duby, Paul Ricœur ou Michel de Certeau, nous avons exploré les arcanes de l’événement Verdun, à la lumière des productions filmiques qui l’ont convoqué en tant que source, preuve et trace d’un imaginaire en écriture.