Les variations textuelles d'une oeuvre littéraire : réécriture filmique et principe d'un dialogie entre les arts
Auteur / Autrice : | Justine-Noémie Soumastre |
Direction : | Didier Coste |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le principe d'un dialogue entre les arts n'est pas à prendre comme un système d'influences ni dans un sens d'une ''correspondances des arts'' mais comme une interaction qui passe par la réécriture, à la fois pratique et poétique. Le sens du texte naît de sa lecture : les films du corpus ''The postman Always Rings Twice'' sont lectures du roman de James Cain. Le fim devient lieu d'une signifiance. La lecture doit faire un travail du même ordre que celui de l'écriture : construire. Dans ''Pandora and the Flying Dutchman'', la réécriture opère entre collage et recyclage, entre citation textuelle et picturale, voire même musicale. Cependant, la réécriture est auussi affaire de mémoire : réactiver ses souvenirs de lectures, se placer dans un réseau architextuel, poétique. ''Le réseau donne son identité à l'oeuvre'' : le texte contient le souvenir des autres textes. Les résurgences de mythes invitent à une poétique de la réécriture autant ''verticale'' qu'''horizontale'', associant anamnèse et modernité. La modernité vient d'une écriture qui fonctionne par ''anachronisme'', liant un mythe grec à une légende judéo-chrétienne : l'imaginaire repose sur des images qui se croisent, sur des liens, ou encore des matrices. Avec ''Pandora'', nous saisissons la réécriture comme résultat d'un travail qui va dans le sens d'un abandon de l'homogénéité de l'art, comme passage à la ménippée.