Thèse soutenue

La morphogenèse de Bordeaux des origines à la fin du Moyen Age : fabrique, paysages et représentations de l'Urbs

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Auteur / Autrice : Ezéchiel Jean-Courret
Direction : Jean-Bernard Marquette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Jury : Président / Présidente : Jean-Loup Abbé
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Fray, Bernard Gauthiez, Louis Maurin
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Fray, Bernard Gauthiez

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'histoire de Bordeaux s'est jusqu'à présent concentrée sur le politique, le religieux, l'économique ou le social et n'a qu'effleuré la matérialité de la ville. Etudier les processus qui modèlent la ville protohistorique (VIe s. Av. JC) en une vaste agglomération ouverte (IIe s. ) puis au Burdigala remparé d'Ausone, et jusqu'au Bordeu de la fin du Moyen Age, fait de l'espace urbain le sujet de cette approche et conduit à rendre compte de ses évolutions sous l'angle de l'espace en plan. L'enquête se fonde sur des sources abondantes : données géomorphologiques, archéologiques, textes fonciers médiévaux, vues et plans modernes, premier cadastre bordelais de 1811-1821. Elle cherche à comprendre comment se fabrique la ville et comment elle fonctionne. Une première entrée consiste à découvrir la topographie bordelaise à partir de ses représentations modernes et de celles historiens qui ont transmis une certaine perception de l'urbs. Aller plus loin pour expliquer et comprendre la formation et l'évolution de la ville demande de considérer l'espace comme source – source livrée par le cadastre – et de lui faire subir une analyse indépendante des autres données disponibles. L'exposé procède en deux temps : d'abord, examiner les phases anciennes de la genèse urbaine (jusqu'à la fin du IIIe s. ) par une auscultation minutieuse des orientations parcellaires, puis, poursuivre l'examen des aménagements urbains (enceintes, enclos, opérations d'urbanisme, lotissements) pour les phases de la morphogenèse les mieux documentées (IVe s. – fin XVe). Enfin, la masse documentaire des XIVe et XVe siècles permet de mieux saisir les dynamiques et les logiques de l'espace par l'étude de ses paysages.