De la profession académique aux métiers d'universitaires
Auteur / Autrice : | Maëlle Le Guyader |
Direction : | Georges Felouzis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Jury : | Président / Présidente : François Dubet |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Felouzis, François Dubet, Michel Grossetti, Marc Romainville, Christine Musselin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Grossetti, Marc Romainville |
Résumé
L’Université connaît aujourd’hui d’importantes mutations qui tiennent aux transformations de la démographie étudiante et à l’émergence de nouvelles politiques publiques. Cette thèse analyse les conséquences de ces bouleversements sur le métier d’universitaire. A partir d’observations directes et d’entretiens avec un nombre significatif d’acteurs pertinents, elle révèle deux principales contraintes structurant les activités afférentes à ce métier : l’une renvoie à l’organisation des enseignements et de la recherche et l’autre, à la progression des carrières et à la place de la recherche dans les promotions professionnelles. Elles se conjuguent différemment selon les ressources et stratégies individuelles et le cadre organisationnel d’action. Le travail des universitaires apparaît dès lors comme une construction mouvante orientée vers une spécialisation des tâches qui dépend des moments et des lieux de la carrière, s’articulant autour de formes diverses d’adaptation et de gestion. Au final, sous l’effet des changements morphologiques du corps enseignant et de l’évolution des pratiques pédagogiques et scientifiques, la profession académique se trouve éclatée en une constellation de métiers distincts qui coexistent au sein des structures universitaires. S’inscrivant dans le contexte actuel de débats récurrents sur l’université, les résultats de cette étude peuvent servir de repères dans le cadre de la mise en place de politiques publiques, et donc d’aides à la décision aux autorités chargées de ces questions.