Thèse soutenue

Atomisation sous gaz de poudres métalliques : optimisation du procédé à partir de la modélisation du jet et du diagnostic in-situ

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Auteur / Autrice : Alain Allimant
Direction : Christian CoddetMarie-Pierre Planche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pour l'ingénieur et microtechniques
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Besançon en cotutelle avec Belfort-Montbéliard

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’atomisation sous jet gazeux de métal liquide à travers une buse De Laval est considérée comme l’un des procédés les plus performants tant du point de vue de la qualité de la poudre obtenue en terme de taille et de composition que de la consommation de gaz inerte utilisé pour atomiser ce métal liquide. Malgré tout, l’optimisation de ce procédé passe par une meilleure compréhension des phénomènes mis en jeu et les études engagées actuellement s’orientent aussi bien vers des recherches expérimentales que numériques. Ainsi, les travaux développés au cours de cette thèse, qui visait à l’optimisation de ce procédé, concernent des résultats issus d’expérience et des résultats obtenus par modélisation. D’un point de vue expérimental, trois étapes du procédé ont été séparément analysées qui correspondent chronologiquement à la fusion du bain métallique, l’atomisation primaire et l’atomisation secondaire. La technique de Vélocimétrie par Images de Particules a été utilisée permettant d’obtenir des résultats de vitesse de particules dans la chambre d’atomisation et apporte des données essentielles sur les phénomènes d’atomisations primaire et secondaire. L’atomisation primaire semble dominée dans les premiers instants de l’atomisation par la montée en pression de l’autoclave. Le jet métallique est alors faiblement atomisé et les particules produites possèdent de forts diamètres. Au cours du temps, la pression dans l’autoclave augmentant, la taille des jets diminue et simultanément les particules diminuent en diamètre. Enfin, l’atomisation secondaire semble préférentiellement influencée par le rapport débits de gaz sur métal. Ainsi, à tout autre paramètre constant, la hauteur du bain métallique diminuant au cours du temps, l’énergie disponible pour désintégrer le jet est plus forte et la taille des particules varie en conséquence. Finalement, le lien entre la pression d’atomisation et la taille de la poudre produite est confirmé, ainsi que l’importance du rapport de débits de gaz sur métal. D’un point de vue numérique, la modélisation des écoulements gazeux produits par ce système d’atomisation a été développée sous Fluent de manière à formaliser les effets des principaux paramètres opératoires. Les effets du phénomène d’aspiration présent sous la buse de coulée, de la détente du gaz au passage de la buse de Laval et de géométrie de buses sur les champs de vitesse, de température et de pression ont pu être mis en évidence et les tendances notées corroborent les résultats expérimentaux. Le choix des caractéristiques géométriques des composants utilisés pour la fusion, la coulée et l’atomisation influencent le débit de métal, ce qui a également un impact sur la taille de la poudre produite. Enfin, le procédé est instationnaire durant toute la phase d’atomisation. En effet, la coulée du métal doit souvent être mise en route au cours de la pressurisation de l’autoclave pour éviter la colmatage de la buse de coulée, puis la vidange progressive du creuset conduit à une réduction du débit de métal. Une solution pour rendre le procédé quasiment stationnaire est proposée en perspective, étape essentielle vers un procédé optimisé.