Représentations des genres dans le discours de formation scolaire et socialisation des sujets apprenants au Cameroun
Auteur / Autrice : | Martine Fandio-Ndawouo |
Direction : | Andrée Chauvin-Vileno |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Résumé
Analysant le discours de formation au Cameroun de 1982 à 2002, l’étude s’intéresse au corpus des méthodes et textes qui ont servi de support à l’enseignement du français et de l’anglais, langues officielles et langues d’enseignement dans les cycles maternel, primaire et secondaire. Bien qu’elle s’inscrive globalement dans la perspective pragmatique, la démarche n’est pas moins pluridisciplinaire : elle s’intéresse à comment le langage se met en action, comment ce dernier puise dans les ressources d’un système de signes et surtout, quelle est sa place dans l’univers des relations sociales qui lient les hommes entre eux et au monde. L’étude rend ainsi compte des possibles interprétatifs du discours de formation, lesquels à leur tour, génèrent des représentations qui surgissent et se cristallisent au point de rencontre des processus de production et d’interprétation et qui sont susceptibles d’influencer notablement la personnalité individuelle et collective des sujets apprenants. L’analyse constate que, par les représentations androcentristes qu’il charrie, le discours de formation du corpus semble préparer les sujets apprenants, futurs acteurs sociaux, à une socialisation différentielle, en fonction des sexes. Bien qu’elle ne propose pas des solutions immédiates, l’étude montre l’urgence de la prise en compte du paradigme « genre » dans le choix des images, des graphismes, des textes littéraires et autres documents authentiques auxquels a recours l’enseignement des langues officielles, afin que le discours de formation ne soit plus en porte-à-faux avec le discours politique dominant et même la réalité sociologique