Étude de l'aquifère néogène du Bas-Dauphiné : apports de la géochimie et des isotopes dans le fonctionnement hydrogéologique du bassin de Valence (Drôme, Sud-est de la France)
Auteur / Autrice : | Rémi de La Vaissière |
Direction : | Bernard Blavoux, Guy Faure |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre. Hydrogéologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Avignon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le bassin néogène de Valence situé dans le Sud-est de la France est un bassin molassique d'avant-pays. Ce bassin, d'épaisseur moyenne de l'ordre de 400 m, a une superficie d'environ 1600 km2 où circule un vaste aquifère libre. Cette ressource qui a été reconnue comme patrimoniale est principalement utilisée pour l'agriculture et l'eau potable. L'utilisation des outils géochimiques et isotopiques a permis d'appréhender le fonctionnement hydrogéologique de cette ressource patrimoniale. Des indicateurs de temps de séjour de l'eau ont été définis. Ces outils ont montré la présence systématique de secteurs marqués par des remontées de circulation profonde reconnaissables par des eaux âgées de quelques centaines à plusieurs milliers d'années (teneurs en carbone 14 inférieures à 30 PCM, sans Tritium et avec des teneurs en magnésium, sodium et silice élevées) et infiltrées en altitude (teneurs en Oxygène 18 et Deutérium appauvries). Ces zones se situent soit dans les parties avales de l'aquifère, soit au niveau des principales vallées. En dehors de ces secteurs, l'eau de l'aquifère molassique s'est infiltrée à proximité et est qualifiée de récente avec la présence de Tritium et parfois de nitrate et de pesticides. Le schéma conceptuel de fonctionnement proposé par Hubbert (1940) et Tóth (1963) permet d'expliquer cette sectorisation de la nappe. Le relief et la structure géologique du bassin régissent les écoulements de l'eau. Les vitesses de circulation de l'eau souterraine varient entre 5-10 m /an pour les circulations les plus profondes et pour les horizons les moins perméables à 100-200 m /an pour les circulations les plus superficielles et /ou pour les horizons les plus perméables. La vulnérabilité de l'aquifère néogène a été démontrée. L'application de mesures de protection efficaces de cette ressource patrimoniale doit tenir compte de ce schéma de fonctionnement