Thèse soutenue

L' immunité de juridiction pénale des autorités étatiques en droit international

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Auteur / Autrice : Rémy Prouvèze
Direction : Ahmed Mahiou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Résumé

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L’immunité de juridiction pénale des autorités étatiques en droit international s’avère une notion marquée par l’incertitude. Son ancienneté et son importance pour les bonnes relations inter-étatiques en font une institution bien ancrée dans l’ordre juridique international, mais la contestation, dont elle fait l’objet depuis longtemps, s’est renouvelée et développée avec les progrès du droit international pénal. La multiplication des procédures à l’encontre de dirigeants étatiques accusés de crimes internationaux et le succès de certaines conduisent à s’interroger quant à la teneur de la règle, si règle il y a… En tant qu’exception à la liberté juridictionnelle des États, l’immunité se doit d’être entendue strictement. Elle ne bénéficie véritablement et directement qu’à un cercle restreint de personnes que sont les chefs d’État, de gouvernement et ministres. Complexe quant à son fondement (pluriel), l’institution immunitaire l’est également en ce qui concerne son contenu (polymorphe). L’immunité de juridiction pénale des autorités étatiques est enfin une institution contestée. Les décisions des Lords britanniques dans l’affaire Pinochet ont ouvert une brèche dans la muraille immunitaire. Le développement d’une logique pénale porteuse traduit un changement d’approche du droit international et permet la reconnaissance, incertaine pour le moment, d’exceptions à l’immunité en cas de crimes internationaux. Ceci pourrait cependant conduire, à terme, à une véritable remise en cause, voire la disparition, de l’immunité de juridiction pénale des autorités étatiques en droit international.