Reconstruction de l’histoire de l’olivier (Olea europaea subsp. Europaea) et de son processus de domestication en région méditerranéenne, étudiés sur des bases moléculaires
Auteur / Autrice : | Catherine Breton |
Direction : | Frédéric Médail, André Bervillé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des populations et écologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comment l’olivier a-t-il été domestiqué à partir de la forme sauvage l’oléastre ? La diversité moléculaire à 14 locus SSR nucléaires et 2 chloroplastiques de l’olivier et de l’oléastre ont été étudiées et comparées sur un échantillonnage de plus de 1500 individus répartis sur tout le pourtour du bassin méditerranéen. Pour préciser l’histoire des deux taxons nous avons utilisé une méthode bayésienne pour analyser la diversité nucléaire afin de reconstruire des lignées ancestrales de l’oléastre. Les analyses de diversité avec les outils classiques de génétique des populations révèlent des tendances mais ne permettent pas des conclusions tranchées quant aux regroupements car les individus forment un continuum. Les flux de gènes depuis les cultivars déplacés de l’Est vers l’Ouest par l’homme lors des migrations ont perturbé la structuration de la diversité des oléastres sur le continent et quelques îles. La méthode d’analyse bayésienne utilisée permet a posteriori de trier les arbres pour les rattacher à onze lignées ancestrales d’oléastres se rattachant à une dizaine de régions géographiques. Les cultivars étudiés apparaissent ancrés dans 9 lignées ancestrales et délimitent une origine géographique pour chaque évènement de domestication, elles correspondent à des foyers de domestication révélés pour l’olivier (Israël et Espagne - Portugal) et d’autres non soupçonnées (Corse, Chypre, France, Tunisie). La méthode bayésienne utilisée apparaît donc comme complémentaire des analyses de diversité pour assigner les individus dans les lignées ancestrales. Les diverses méthodes utilisées convergent pour rendre les résultats solides. La domestication multilocale est donc réelle chez l’olivier, elle conduit à une domestication incomplète avec des individus intermédiaires inclassables.