Occlusions pulmonaires, entropion oculaire et anévrismes : une approche physique en physiologie
Auteur / Autrice : | Virginie Duclaux |
Direction : | Christophe Clanet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Systèmes complexes |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Institut de Recherche sur les Phénomènes Hors Equilibre (IRPHE) (Marseille) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce manuscrit traite de trois problématiques physiologiques qui mettent en jeu des écoulements de liquide, et parfois des interactions fluide-structure. Nous épurons chaque situation pour en extraire un montage expérimental modèle conservant ses composantes physiques et mécaniques. Les occlusions pulmonaires sont des lentilles de liquides qui peuvent être formées grâce à l’instabilité capillaire dans des tubes. Nous montrons que cette instabilité est affectée, et parfois supprimée, par la gravité, même aux faibles nombres de Bond : seules les plus petites bronchioles sont susceptibles de développer l’instabilité de Plateau-Rayleigh. Les étapes finales de la formation de la lentille liquide font intervenir une singularité spécifique à la géométrie tubulaire, que nous traitons par des modèles en loi d’échelle. L’entropion est un enroulement de la paupière qui provoque un contact indésirable entre les cils et le globe oculaire. Nous étudions l’influence de l’élasticité de la paupière sur l’étalement du fluide lacrymal, grâce à un modèle de type Landau-Levich. Nous examinons ensuite la possibilité du retournement de la paupière lors de la fermeture de l’oeil. Un anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) est une zone localement dilatée de la plus grosse artère du corps humain. Nous étudions expérimentalement, numériquement et théoriquement la réponse d’un tuyau élastique à un écoulement pulsé comme l’est celui du coeur. Sur l’échelle de temps du cycle cardiaque, nous mettons en lumière deux régimes possibles de déformation en fonction de la sollicitation : la membrane peut soit se dilater de fa¸con synchrone à chaque cycle, soit propager des ondes de déformation. Le seuil de transition est explicité d’une part grâce à un modèle d’ondes élastiques, et d’autre part en considérant le temps nécessaire pour atteindre l’équilibre. Sur des échelles de temps très longues en comparaison du cycle cardiaque, un modèle moyen de type windkessel permet de rendre compte d’un débit critique au delà duquel le tube se dilate et forme un « anévrisme ». Les expériences numériques permettent de coupler les ondes avec le développement d’un anévrisme, ouvrant des pistes prometteuses en ce qui concerne la localisation préférentielle d’un anévrisme.