Dynamique des démonstrations et théorie de l'interaction
Auteur / Autrice : | Samuel Tronçon |
Direction : | Pierre Livet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cognition, langage, éducation |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le modèle analytique voit dans la logique une langue transcendant les usages, et fonde ainsi l'intersubjectivité de la signification. Le paradigme procédural la conçoit plutôt comme formalisation des processus de construction de la connaissance. C'est donc un renversement qui fait du langage un simple moyen de description et de la processualité une nouvelle normativité. Fruit de l'énorme bond en avant produit par la découverte de la dynamique des preuves et de l'isomorphisme preuves-programmes, ce renversement ne s'imposera qu'avec le tournant géométrique. Car, en fondant la logique sur elle-même, une bifurcation apparaît entre le concept et sa représentation, et c'est la réintégration du cognitif par le biais de la notion d'interaction qui permettra de reconstruire le lien à une certaine forme de naturalité. Cette nouvelle fondation nous amène ainsi à réviser l'ancrage même de la logique, c'est-à-dire notre conception de la matière dans laquelle elle opère, et à la définir comme l'étude des processus interactifs dans des espaces contraints.