Comprendre le monde des signes au sens dans l'oeuvre romanesque de Jane Austen
Auteur / Autrice : | Chloé Beccaria |
Direction : | Jean Viviès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'oeuvre romanesque de Jane Austen (1775-1817) a été abondamment commentée. Ses six romans ont inspiré tout le spectre de la critique littéraire. La relation de la critique à cet auteur est tout à fait particulière car le travail sur le texte est souvent orienté par un attachement à la figure mythifiée de Jane Austen. Cette étude a pour but, non de faire fonctionner un système théorique à l'intérieur d'un texte ouvert, mais de lire les romans en renvoyant à divers courants critiqués susceptibles de l'éclairer. Elle s'attache à décrire le processus de compréhension du sens à l'oeuvre pour l'héroïne ainsi que pour le lecteur. Les romans s'ouvrent sur le constat d'un sens problématique, résultat de projections personnelles de l'héroïne sur le monde. La lecture du réel par l'héroïne est en effet influencée par toute une série d'éléments qui bornent son regard et fragmentent le monde. Les jeunes filles sont alors soumises à un processus initiatique qui, petit à petit, leur fait ''comprendre'' le monde. ''Comprendre'' s'entend alors dans ses deux acceptions de saisir un sens et d'appréhender une entité dans sa globalité. En effet c'est grâce à un regard englobant que l'héroïne peut embrasser le monde et être éveillée à son sens profond. Ce cheminement n'est pas nouveau, il s'apparente à celui des contes de fées auxquels les romans de Jane Austen empruntent leur trame narrative. Toutefois ce schéma d'apparence semble miné à chaque étape et encore plus à la fin des romans par l'ironie qui caractérise l'écriture austénienne. Cet élan, qui paraît presque naturel, de la fragmentation vers la compréhension, n'est donc peut-être pas une fin en soi. Bien au contraire il est mis à mal par un style qui n'entérine pas mais pose des questions. Il s'agit donc ici d'être attentif à ce que le texte questionne plutôt que de vouloir à toute force y lire des réponses.