Le Commonwealth divin de Thomas Chalmers (1780-1847) : héritage knoxien, contraintes historiques, modèle d'Eglise universelle
Auteur / Autrice : | Claire Puglisi-Kaczmarek |
Direction : | Patrick Menneteau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Toulon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Toulon et du Var. Faculté de lettres et sciences humaines |
Résumé
Thomas Chalmers, pasteur presbytérien écossais né en 1780 et mort en 1847, lutta contre l'indigence et l'irréligion dans les grandes villes écossaises pendant la Révolution Industrielle. En réponse aux conditions économiques et sociales dramatiques, il entreprit de redonner vie à l'idéal paroissial knoxien, en tentant de fonder un Commonwealth divin. Son noble projet a pour origine les idées sociales calvinistes des 16ème et 17ème siècles qui ont été exposées dans des documents issus des Réformes écossaise et genevoise comme le Premier Livre de Discipline (1560), le Second Livre de Discipline (1578) et la Confession de Foi de Westminster (1647). Cette forme de calvinisme avait pour mission de réformer en profondeur la société de sorte que la religion s'immisce dans tous les secteurs de la vie sociale, politique et économique, ramenant le christianisme dans tous les foyers d'Ecosse. Thomas Chalmers reprit ces idées à son compte pour créer un Commonwealth divin, sorte de société idéale dans laquelle il souhaitait édifier conjointement un '' Nouvel Homme '' dans une Eglise universelle. Pour ce faire, il mit en place un système d'éducation au sein d'une organisation paroissiale d'inspiration knoxienne. Dans un premier temps, nous étudions l'originalité de l'instruction paroissiale de Thomas Chalmers dans la tradition de l'Eglise Etablie. Dans une seconde partie, nous analysons le rôle de ses réformes universitaires dans la définition d'une théologie pastorale. Enfin, nous démontrons que ses réformes d'édification de l'Eglise furent tributaires des rapports complexes entre l'Eglise et l'Etat. En 1843, la fondation de l'Eglise Libre d'Ecosse sonna le glas de leur alliance, mais fut, pour Chalmers, une nouvelle opportunité de poursuivre son idéal d'un Commonwealth divin.