Thèse soutenue

La protection de la vie privée et de l'image de la personne face au droit à l'information du public

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Auteur / Autrice : Émilie Sudre
Direction : Bernard Beignier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Toulouse 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Parce qu'elle dispose du droit d'informer ses lecteurs, la presse -dont la misson est à la fois de distraire et d'instruire- peut aborder tous les sujets d'actualité. Néanmoins, il y a des limites que la presse ne peut pas franchir, et au premier rang desquelles on trouve celles qui procèdent de la nécessaire préservation des intérêts essentiels de la personne humaine. La protection de la vie privée et de l'image de la personne, parce qu'elle touche à l'essence même de la personne humaine, en est l'illustration la plus parfaite. La limite que le droit à la protection de la vie privée et de l'image impose à la liberté de la presse se traduit par des règles de fond, fixées par le juge au fil des décisions, gouvernant le conflit opposant deux principes fondamentaux. Cette limite trouve aussi son expression dans les actions judiciaires ouvertes aux victimes dont la vie privée a été violée de manière éhontée, ou dont l'image a été exposée aux yeux de tous dans des moments intimes, et parfois douloureux. Toutefois, alors même qu'aucun accord n'a été consenti, la divulgation d'éléments d'ordre privé tout comme la publication de l'image d'une personne, peuvent devenir légitimes à partir du moment où elles sont conditionnées par l'intérêt du public à être informé. Sauf à être limité en cas d'abus, le droit à l'information du public devra alors triompher du droit à la protection de la vie privée et de l'image. En somme, cette étude se situe au cœur d'un conflit entre deux droits antagonistes à savoir le droit à la protection de la vie privée et de l'image de la personne et le droit à l'information du public, corollaire de la liberté de la presse. Sur le plan strictement juridique, ces deux droits sont d'égale valeur. Aucune hiérarchie n'existe a priori entre eux. Aussi, si ces deux droits se limitent l'un l'autre, ils ne le font que dans une dialectique qui les prend à pied d'égalité l'un par rapport à l'autre.