Thèse soutenue

Le statut de la femme dans les droits maghrébins

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Auteur / Autrice : Julie Escudier
Direction : Bernard Beignier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Toulouse 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Malgré des mutations politiques et sociologiques, les pays maghrébins restent marqués par un contexte juridique dualiste. Le droit étatique est tantôt un droit attaché au respect de la loi divine, tantôt un droit qui pourrait être qualifié de laïque. Les lois de la famille, réunies au sein des Codes du statut personnel, sont celles dont le degré d’émancipation par rapport à la loi divine est le plus faible. Quand aux droits civils, économiques et politiques, leurs sources ne s’inscrivent pas dans des références théologico-culturelles mais répondent plutôt à des critères empreints d’une pensée universelle de facture démocratique. Le statut de la femme se situe donc dans cette ambivalence entre une sphère privée réglementée par un droit conforme à l’islam et aux spécificités culturelles arabo-musulmanes et une sphère publique respectueuse du principe de l’égalité des sexes. Malgré la pression des militant(e)s des droits des femmes et des organisations internationales en charge de la promotion et de l’élimination des discriminations genrées, les pays maghrébins, à des degrés divers, maintiennent des législations familiales inégalitaires empreintes de patriarcat. La condition statutaire des femmes maghrébines se situe donc dans cette « schizophrénie juridique ». Pour les libérer de ce statut d’infériorisation, il convient de supprimer les inégalités textuelles persistantes mais également de mener une véritable politique d’égalité des chances homme-femme afin d’amener les mentalités encore phallocratiques à évoluer vers une conception universelle des droits humains.