Thèse soutenue

Localisation cellulaire de protéines fluorescentes isoprénylables dans des cellules de tabac BY-2

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Auteur / Autrice : Esther Gerber
Direction : Thomas J. Bach
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire des plantes
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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L'isoprénylation des protéines, processus fondamental chez tous les eucaryotes, est une modification post-traductionnelle impliquant l'attachement covalent de résidus isopréniques en C15 (farnésyl) ou C20 (géranylgéranyl) sur une cystéine appartenant à un motif de type CaaX situé à leur extrémité C-terminale. Au cours de ce travail, nous avons construit un outil biologique expérimental permettant de visualiser, dans des cellules de tabac BY-2, l'isoprénylation de protéines chimères fusionnées à la GFP et porteuses de sites potentiels de farnésylation ou de géranylgéranylation. Ces protéines chimères ont été construites à partir des séquences terminales de la calmoduline de riz (OsCaM61) et d'une Rop d'Arabidopsis thaliana (AtRop6). Les résultats obtenus démontrent clairement que les protéines isoprénylées, farnésylées ou géranylgéranylées, sont associées majoritairement à la membrane plasmique. L'inhibition de la réaction d'isoprénylation, par des inhibiteurs ou des mutations du motif CaaX, induit un changement de localisation intracellulaire des protéines cibles, qui s'accumulent dans le noyau, et plus particulièrement, dans le nucléole. Nous avons montré que la distribution intracellulaire de ces protéines, isoprénylées ou non, est indépendante du cytosquelette (microtubules et filaments d'actine) et de la présence de bréfeldine A. Grâce à l'utilisation d'inhibiteurs spécifiques (mévinoline, fosmidomycine et kétoclomazone) de chacune des deux voies de biosynthèse des isoprénoïdes chez les plantes, cytosolique et plastidiale, nous avons démontré le rôle essentiel joué par la voie du MEP dans la synthèse du GGPP nécessaire à la géranylgéranylation des protéines. Cet outil apparaît comme particulièrement prometteur pour mettre en évidence in vivo les effets toxiques d'inhibiteurs spécifiques, pour mesurer des flux biosynthétiques ou pour tester de nouveaux herbicides et drogues, susceptibles d'interagir avec la voie du MEP ou la géranylgéranylation des protéines.