Thèse soutenue

Le PCF dans la vie stéphanoise (1944-1958) : communisme et anticommunisme dans une grande ville ouvrière sous la Quatrième République

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Auteur / Autrice : Jean-Michel Steiner
Direction : Jacqueline BayonGilles Richard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Saint-Etienne

Mots clés

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Résumé

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A la libération, malgré des atouts (2 quotidiens, contrôle de la CGT et de nombreuses organisations) , un appareil reconstruit habilement, une influence nouvelle sanctionnée par sa progression électorale, le PCF ne réussit pas à transformer en bastion le bassin industriel stéphanois, zone de forte concentration ouvrière. L'analyse des scrutins, recoupée avec une enquête sociologique à l'échelle des sections, montrent la variété des comportements électoraux ouvriers, la plus ou moins grande perméabilité aux idées communistes, les résistances à son hégémonie. De l'étude d'une presse diverse (MLN, MRP) et des dossiers de police ressortent généalogies et cheminements d'un anticommunisme d'abord retenu que le glissement dans la Guerre Froide et la violence des conflits sociaux (1947-1948) libèrent. Alors qu'un anticommunisme multiple (front syndical anti-CGT, AOP gaulliste, mouvement coopératif et laïque) mine son hégémonie dans le monde ouvrier, la Fédération communiste affronte l'érosion des adhésions et une grave crise interne (1952) mettant en cause la direction issue de la Résistance autour de M. Patinaud. Mais la crise industrielle qui frappe précocement la vieille région industrielle stéphanoise, cristallise des oppositions de classes traditionnelles. Le patronat ayant trouvé avec A. Pinay un héraut populaire, affichant son conservatisme foncier dans une virulente opposition aux conquêtes sociales de le Libération, mêle antisyndicalisme et anticommunisme. Autour de Théo Vial, la nouvelle direction fédérale réussit à préserver l'influence électorale du Parti et tente de reecréer un ''front ouvrier'' par l'alliance avec la tendance ''Reconstruction'', majoritaire dans la CFTC locale. Mais, en 1958, le contexte national (Algérie) et international (Hongrie) ont ruiné une bonne partie de ses efforts.