Thèse soutenue

Cryptosporidiosis : Animal models of Cryptosporidium hominis and Cryptosporidium parvum genotype 2 infection and post infectious jejunal hypersensitivity. Pharmacological applications

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Auteur / Autrice : Asiya Baishanbo
Direction : Loïc Favennec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Rouen

Mots clés

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Résumé

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Chez l'homme, les génotypes de Cryptosporidium les plus fréquemment rencontrés sont C. Hominis et C. Parvum. Malgré des travaux récents, la physiopathologie de la cryptosporidiose reste mal comprise et l'arsenal thérapeutique contre cette parasitose est pauvre. Dans ce contexte, notre objectif a été de mettre au point des modèles animaux d'infection par C. Hominis et C. Parvum. L'utilisation de la gerbille (Meriones unguiculatus) immunodéprimée permet d'obtenir une infection stable avec les 2 espèces étudiées après inoculation de 100 à 200 000 oocytes de parasites. En outre dans ce modèle, l'infection non seulement de l'intestin mais également des voies biliaires par Cryptospordium autorise la réalisation d'études pharmacologiques. C'est ainsi qu'en utilisant ce modèle, il a pu être démontré l'activité de la paromomycine et du nitazoxanide sur l'infection intestinale et du nitazoxanide sur la cryptosporidiose biliaire. Toutefois, l'infection n'est pas troujours complètement éradiquée. Aussi dans l'optique de la recherche d'un nouvel agent antiprotozoaire, 52 isoflavones ont été criblées pour leur activité contre Cryptosporidium parvum, Neospora caninum et Sarcocytis neurona in vitro. Les 2 molécules les plus actives in vitro ont été étudiées in vivo dans le modèle gerbille et elles apparaissent plus actives que le nitazoxanide à la fois sur l'infection intestinale et biliaire. Par ailleurs, chez l'homme immunocompétent, de nombreux arguments apparaissent pour impliquer la cryptosporidiose dans la survenue à long terme d'un syndrome de l'intestin irritable post infectieux. Afin de confirmer cette hypothèse, l'hypersensibilité viscérale intestinale a été étudiée dans un modèle de raton immunocompétent. Cent vingt jours après une infection spontanément résolutive par C. Parvum, une hypersensibilité viscérale associée à une augmentation tissulaire de l'activité myeloperoxydase apparaît chez les rats préalablement infectés par comparaison avec des rats sains. Cette hypersensibilité n'apparaît pas lorsque l'infection parasitaire a été traitée préventivement par le nitazoxanide.