Apport de la modélisation du réflexe d'étirement au développement d'instruments de mesure de l'hypertonie musculaire et des mouvements anormaux en neurologie et neuropharmacologie
Auteur / Autrice : | Philippe Le Cavorzin |
Direction : | Pierre Rochcongar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine. Génie biologique et médical |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'évaluation du mouvement en médecine repose largement sur l'utilisation d'échelles cliniques, qui manquent de sensibilité, de reproductibilité et parfois de validité. Dans ce contexte, l'évaluation instrumentale retrouve un intérêt, enparticulier au travers de systèmes embarqués de capture du mouvement, proposant une mesure en situation fonctionnelle. Malheureusement ces mesures instrumentales sont encore validées par rapport à un étalon clinique moins performant mais consacré par l'usage. Ce qui nous a amené à élaborer une stratégie originale de validation de mesures instrumentales du mouvement humain, basée sur le modèle. La richesse des données de physiopathologie du mouvement disponible dans la littérature rend possible la normalisation d'un modèle informatique du contrôle moteur chez l'homme, tout au moins dans ses niveaux d'intégration les plus simples, comme le niveau spinal. Un des avantages de cette approche est qu'elle confère par nature à chacun des paramètres du modèle une représentativité vis-à-vis d'un mécanisme physiopathologique donné, ce qui rend possible l'identification de mesures spécifiques à partir de simulations numériques. Nous avons bâti notre modèle à partir des données disponibles dans le domaine de la physiopathologie de l'hypertonie musculaire impliquant largement les structures spinales. A côté d'applications pratiques très directes (développement d'instruments de mesure), cette approche ouvre à la discussion d'hypothèses fondamentales concernant l'organisation et le contrôle du mouvement chez l'homme, et en ce qui concerne les structures spinales. D'autres développements sont envisageables, comme la participation à la restauration du contrôle moteur par des dispositifs implantés, la modélisation de l'effet pharmacologique de nouvelles drogues, voire des applications robotiques.