Evolution de la relation hôte/parasite dans le système lacustre nord alpins au Néolithique (3900-2900 BC), et nouvelles données dans la détection des paléoantigènes de Protozoa
Auteur / Autrice : | Matthieu Le Bailly |
Direction : | Françoise Bouchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pharmacie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences, technologies, santé (Reims, Marne2000-2011) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Reims Champagne-Ardenne. UFR Unité de formation et de recherche de Pharmacie (Reims) |
Mots clés
Résumé
La paléoparasitologie est la recherche, et l'étude, des restes conservés de parasite dans les échantillons archéologiques historiques et préhistoriques. La première partie de ce travail est consacrée à l'étude des échantillons prélevés sur un ensemble de 6 sites lacustres suisses et allemands, de la période du Néolithique moyen et final, entre 3900 et 2900 ans avant Jésus-Christ. Sur cette échelle chronologique de 1000 ans, des variations du nombre de parasitoses, mais aussi des fluctuations inhérentes à chaque parasite, sont observées. Plusieurs arguments sont proposés pour expliquer ces observations : changements culturels et alimentaires, augmentation de population. Mais ces variations semblent étroitement liées à la crise climatique et économique qui se produit à cette époque. La seconde partie du manuscrit s'attache à développer et à standardiser l'utilisation des techniques immunologiques pour la détection des paléoantigènes de Protozoa dans le matériel ancien. L'immunologie a été utilisée pour rechercher les antigènes de 2 protozoaires parasites du tube digestif de l'homme d'importance sanitaire actuelle : Entamoeba histolytica et Giardia intestinalis. La mise en jeu de la technique ELISA et de l'Immunofluorescence (IF) a permis de prouver l'efficacité de ces outils. A la vue des résultats, de nombreuses questions sont émises concernant le potentiel de détection des outils immunologiques, mais surtout sur la conservation des antigènes, et le rôle des processus taphonomiques dans la perte du signal antigénique. La présence, dans le Nouveau Monde, d'échantillons positifs, uniquement pour des dates postérieures à la colonisation européenne, soulève l'importance des colons dans la transmission et le passage des parasitoses d'un continent à l'autre. L'ensemble des données recueillies permet de compléter les référentiels parasitologiques pour chaque période étudiée, mais aussi, d'augmenter nos connaissances de l'évolution des parasitoses dans le temps. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives à la Paléoparasitologie tant dans la détection des différentes formes parasitaires que dans les possibilités de recherche.