Thèse soutenue

Géochimie d'un fleuve côtier méditerranéen : la Têt en Roussillon : Origines et transferts de matières dissoutes et particulaires de la source jusqu'à la mer

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Auteur / Autrice : Javier Garcia Esteves
Direction : André Monaco
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Environnement - Géochimie des eaux de Surface
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie environnement (Perpignan ; 1999-....)

Résumé

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L'objectif de ce travail est l'étude de la composition chimique et minéralogique des matières dissoutes et particulaires du fleuve Têt (Pyrénées-Orientales) afin d'étudier les sources de ces matières et de proposer des bilans détaillés concernant leur exportation vers la mer Méditerranée. Il s'agit de proposer un modèle du fonctionnement géochimique et hydrosédimentaire du fleuve. Ce modèle doit permettre de discriminer les éléments relevant de phénomènes naturels de ceux des activités humaines. L'approche scientifique est basée sur le déroulement d'un suivi hebdomadaire pendant une année hydrologique (2000-2001) et l'évolution de la composition de l'eau le long de 7 stations. Les observations ont permis d'identifier cinq sources qui contribuent à la composition de l'eau: l'atmosphère, le salage des routes, l'agriculture, les rejets urbains et l'altération chimique des roches. La contribution de chaque source à la charge dissoute a été quantifiée. Les flux de MES ont été calculés en établissant des modèles empiriques entre les concentrations et les débits, ce qui a aussi permis d'y coupler les flux de carbone particulaires. Tous ces flux sont perturbés par la sédimentation dans un lac-barrage au milieu du bassin et leur taux de rétention respectif a pu être estimé. Enfin, la distinction entre les flux naturels et anthropiques a conduit à l'élaboration d'un modèle de fonctionnement de l'érosion dans le bassin. Ce modèle permet d'une part, de distinguer la variabilité de l'érosion mécanique de celle de l'érosion chimique, et d'autre part, de distinguer la contribution de l'altération des roches silicatées de celle de l'altération des roches carbonatées à l'érosion chimique.