Thèse soutenue

Les Nationalismes-révolutionnaires en mouvements : idéologies, propagandes et influences (France ; 1962-2002)

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Auteur / Autrice : Nicolas Lebourg
Direction : Jean-Marcel Goger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Perpignan

Mots clés

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Résumé

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En 1962, politiquement déconstruites, les extrêmes droites entreprennent un travail de remise à jour. Les militants nationalistes-révolutionnaires en naissent et développent une propagande sur le thème du fascisme de '' gauche ''. En quête d’un léninisme de droite, ils recherchent un mode opératoire pour l’action politique d’un fascisme-mouvement marginal. Ils puisent pour cela aussi bien dans la redécouverte de la Révolution Conservatrice allemande que dans les nationalismes du Tiers-monde, dans les propagandes soviétiques et gauchistes que dans les idées des fascismes. Ayant placé l’unité européenne en horizon d’attente, ils œuvrent à la constitution d’une action et d’une idéologie internationales capables de réaliser leurs objectifs. Ils participent dès lors à de nombreux champs politiques, nationaux et internationaux, et y entreprennent des tactiques différentes de l’un à l’autre. Alors qu’ils furent responsables d’une inflation du volume de la taxinomie politique, ils ont plus développé une vision du monde qu’un corpus doctrinal monolithique. La croissance de la somme de leurs contradictions internes, conjointement aux transformations du contexte géopolitique et à la pression exercée sur eux par les succès du national-populisme, aboutit en 2002 à les ramener peu ou prou à leur état qualitatif de 1962. Nonobstant le caractère groupusculaire du nationalisme-révolutionnaire, l’objet historique constitué permet de confronter la question de la mondialisation des biens culturels (ici idées et propagandes politiques) et celle du fascisme, de sa nature, de son mode organisationnel, de ses bornes spatiales et temporelles et de la forme qu'il a connu en France.