Plasticité des préférences alimentaires chez la seiche Sepia officinalis : approches ontogénétique et neuro-ethologique
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Darmaillacq |
Direction : | Raymond Chichery |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie du comportement |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Résumé
Nous avons tout d'abord montré que des seiches adultes provenant d'un même site de pêche avaient une préférence stable pour les crabes et les crevettes. Elles sont ensuite capables d'apprendre à ne plus attaquer cette proie préférée, dès lors que son goût est modifié et désagréable et de retenir ces informations sur plusieurs jours. S'agissant des nouveaux-nés, nos résultats confirment une forte préférence initiale pour des crevettes. Si cette préférence se maintient durant les deux premiers mois de leur vie, leur régime alimentaire tend à se diversifier ensuite. Elle est toutefois modifiable par l'expérience précoce. La consommation d'un crabe et la simple exposition visuelle sans renforcement immédiat après la naissance suffisent à induire une préférence pour cette proie habituellement non préférée (processus apparentés à une imprégnation alimentaire). Enfin, les approches histoenzymologique et lésionnelle ont permis d'établir que la formation de la mémoire à long terme (MLT) dépendait de l'intégrité du lobe vertical. Nous avons confirmé l'implication du lobe frontal supérieur postérieur, centre de multiconvergences sensorielles, dans les processus de consolidation de la MLT et du lobe vertical dans les processus de mémoire à plus long terme.