Tragique et néo-réalisme dans l'économie balzacienne : essai d'herméneutique nietzschéenne autour du "Père Goriot"
Auteur / Autrice : | Max-Médard Eyi Obiang |
Direction : | Papa Samba Diop |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Résumé
La Comédie humaine se pense dans l'existence, en son inflexion sociologique, heideggérienne et bientôt nietzschéenne. Le romanesque balzacien pose le sujet comme un sujet d'ouverture, de transformation, de modification. . . Mais voué à l'angoisse du mourir. Nous touchons ici au point nodal de la philosophie balzacienne du secret. Balzac fait mystère à Balzac, s'y maintient pour éprouver le réalisme lui-même, et lui opposer un secret, une énigme jamais complètement accessible. C'est cette part cachée, restée intacte interpellant son néo-réalisme, qui fait esquive au réel, échappe au " donné brut ", et s'ouvre dans une nouvelle esthétique du secret par quoi il annonce les temps modernes. Balzac se soustrait au réalisme. Car ce dont retourne la Comédie humaine, c'est l'intensité de la création, une création dissidente, débordante, massive, puissante, nominant aussi bien la déréliction que la forme alternative : l'invention du nouveau.