Effets d'une impureté non magnétique dans la phase normale des cuprates supraconducteurs
Auteur / Autrice : | Eric Semel |
Direction : | Marc F. Gabay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Résumé
L'ajout d'impuretes pour tester les proprietes des materiaux est une technique bien connue, et a ete utilisee des la decouverte de la supraconductivité dans les cuprates. Des experiences de rmn (resonnance magnetique nucleaire) montrent qu'une impurete non magnétique induit une aimantation dans le voisinage de l'impureté, dont les oscillations révèlent la présence de fortes corrélations antiferromagnétiques. Afin de décrire microscopiquement ce phénomène, j'ai utilisé, guidé par les resultats experimentaux, un modèle de corrélations fortes, le hamiltonien t-t'-j, sur reseau carré (representant les plans cuivre oxygène des cuprates). Cet hamiltonien, transformé via le formalisme des bosons esclaves, a ete découplé par champ moyen. Le modèle développé considère une impureté unique représentée par un site exclu, conformémént aux expériences qui tendent a montrer que les effets liés à la présence d'impuretés sont proportionnels à leur concentrations (pas d'interaction entre elles). Sous cette forme, le problème est celui des deux gaz sans interaction (gaz de degré de libertés de spins ou '' spinons '' et gaz de degré de libertés de charges ou '' holons '') mais interdépendants; les particules de ce gaz diffusant sur l'impureté. L'aimantation induite dans le voisinage de l'impureté est déterminée par un système d'équations autocohérentes, l'outils de base étant les fonctions de green, caractérisants la propagation des spinons et holons d'un site à l'autre sur le réseau carré. Les résultats que j'obtient sont en bon accord avec les expériences. Je retrouve une aimantation alternée, dont l'enveloppe décroit comme une fonction de bessel. La longueur caractéristique de cette décroissance, assimilée à la longueur de corrélations magnétiques liée à la présence de l'impureté, a pour orde de grandeur quelques paramètres de mailles, et son comportement en température et dopage est similaire à ce qui est expérimentalement observé. Il en va de même pour les autres grandeurs physiques déterminées (température de curie-weiss, susceptibilité, etc. . . )