Spéciation chez les champignons et plus particulièrement chez le charbon des anthères Microbotryum violaceum
Auteur / Autrice : | Mickaël Le Gac |
Direction : | Tatiana Giraud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les travaux récents sur la spéciation ont mis en évidence l'importance de l'écologie et de la sélection naturelle pour la formation et le maintien de nouvelles espèces. Les champignons pathogènes, et plus généralement les parasites, sont, de bons modèles pour l'étude de la spéciation notamment du fait de la diversité de leurs cycles de vie. Au cours de cette thèse, nous nous sommes intéressés à la spéciation au sein des champignons et plus particulièrement du champignon parasite Microboiryum violaceum. Une approche théorique nous a permis de mettre en évidence l'importance de la spécialisation en tant que barrière aux flux de gènes lors de la spéciation sympatrique de parasites possédant un cycle de vie avec reproduction dans l'hôte. Une étude bibliographique sur l'isolement reproducteur chez les champignons a permis de confirmer l'importance de la spécialisation en tant que barrière aux flux de gènes en sympatrie au sein des ascomycètes, qui se reproduisent principalement dans leur hôte. Cette même étude a mis en évidence au sein des basidiomycètes un déplacement des caractères reproducteurs lié aux choix du partenaire sexuel, soulignant l'importance de ce type d'isolement pour le maintien des espèces de basidiomycètes en sympatrie. Au sein de M. Violaceum, des approches phylogénétiques et expérimentales ont révélé la coexistence de plusieurs espèces spécialisées sur des espèces hôtes différentes, ne présentant pas d'isolement reproducteur prézygotique lié à la reconnaissance des gamètes. Ces espèces présentent en revanche un isolement reproducteur postzygotique : la viabilité des hybrides diminue lorsque la distance génétique entre les espèces parentes augmente.