Identification et caractérisation de nouveaux gènes impliqués dans la biosynthèse et la régulation de la paroi secondaire chez Arabidopsis thaliana
Auteur / Autrice : | Aymerick Eudes |
Direction : | Lise Jouanin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Résumé
Les parois secondaires lignifiées jouent un rôle majeur dans la croissance et le développement des végétaux supérieurs : Elles permettent le port dressé en renforçant les tissus de soutien et confèrent l'hydrophobicité aux vaisseaux conducteurs de la sève. L'identification des acteurs moléculaires impliqués dans sa biosynthèse, sa mise en place et sa régulation revêt donc des intérêts scientifiques et économiques majeurs. La plante modèle Arabidopsis thaliana représente un outil de choix pour appréhender l'ensemble des mécanismes mis en jeu lors de la formation de la paroi secondaire. Cette thèse présente trois stratégies pouvant mener à la caractérisation de certains acteurs du métabolisme pariétal. L'approche de génétique inverse porte sur la caractérisation des Alcools Cinnamyliques Déshydrogénases (CADs) impliquées dans la dernière étape de biosynthèse des monolignols qui constituent la lignine. L'approche de génétique directe visait à identifier des glycosyltransférases impliquées dans le métabolisme des composés phénylpropanoïdes. Enfin, l'approche de biochimie a permis d'isoler une enzyme qui contribue au remaniement des polysaccharides pariétaux. Les deux gènes AtCAD D et AtCAD C sont impliqués dans la lignification constitutive chez Arabidopsis thaliana : Le double mutant pour ces deux gènes présente une teneur en lignines fortement diminuée et constituée principalement d'aldéhydes cinnamyliques, les précurseurs des enzymes CADs. Le gène AtCAD 1 est aussi impliqué ponctuellement dans la lignification au niveau des tissus jeunes et des siliques. Le gène At2g18570 code pour une glycosyltransférase (UGT72D1) potentiellement impliquée dans la glycosylation des composés phénylpropanoïdes et dérivés : L'activité de son promoteur au niveau du xylème lignifié a pu être mise en évidence via l'identification d'une lignée exprimant le gène rapporteur uidA et issue d'un crible réalisé sur la collection de mutants d'insertion de Versailles. L'origine moléculaire de l'activité b-glucuronidase endogène présente chez Arabidopsis thaliana est le fait du gène AtGUS (At5g07830) : Il code pour une glycosyl-hydrolase appartenant à la famille des héparanases de mammifères et serait impliquée dans l'hydrolyse de la partie polysaccharidique des protéoglycanes pariétaux.