Caractérisation du plasmide et du gène codant la glutamate déshydrogénase chez Lactococcus lactis et leurs rôles dans la conversion des acides aminés en composés d'arôme
Auteur / Autrice : | Catherine Tanous |
Direction : | Véronique Monnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques. Sciences alimentaires |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le catabolisme des acides aminés (AAs) par les bactéries lactiques (BL) est un processus majeur pour la formation d'arôme dans les fromages. Ce catabolisme est généralement limité par la faible production d'a-cétoglutarate (a-KG) nécessaire à sa première étape. Une meilleure connaissance des voies enzymatiques produisant ce facteur pourrait permettre la sélection de souches aromatiques. Après avoir exploré les voies de production d'a-KG chez L. Lactis, nous nous sommes focalisés sur la glutamate déshydrogènase (GDH), qui catalyse la désamination du glutamate en a-KG. Nous avons : 1/recherché l'activité GDH dans plusieurs souches de L. Lactis, 2/ isolé et caractérisé le gène gdh d'une souche GDH positive, 3/ étudié l'impact de cette activité sur la conversion des AAs en utilisant un mutant négatif et une souche sur exprimant le gène. Enfin, ce gène étant localisé sur un plasmide, nous avons séquencé ce plasmide, et étudié l'impact de son transfert dans une souche GDH négative, sur le catabolisme des AAs. Chez L. Lactis, un seul gène codant une GDH de classe I, est responsable de l'activité GDH détectée exclusivement dans des souches non laitières. Ce gène, localisé dans un transposon '' vestige '' Tn3, contenant également des gènes fonctionnels de résistance au cadmium, est porté par un plasmide de 68 kb (pGdh442) qui peut être naturellement transféré à d'autres souches de L. Lactis en utilisant le cadmium comme marqueur de sélection. L'impact positif de l'activité GDH sur l'intensité du catabolisme des AAs, et la capacité des souches à dégrader les AAs après le transfert du pGdh442, apportent de nouvelles perspectives pour construire des souches aromatiques naturelles.