Un micro-dispositif en oxyde magnétique : procédés physico-chimiques d'élaboration et étude du magnétotransport
Auteur / Autrice : | Ritha Soulimane |
Direction : | Anne-Marie Haghiri-Gosnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences appliquées |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse avait pour but de fabriquer et d'étudier des microdispositifs à base d'hétérostructures “oxyde ferroélectrique - Pb(ZrTi)O3 (PZT) / manganite - Pr0,5Ca0,5MnO3 (PCMO) [ou La0,66Sr0,33MnO3 (LSMO)]”, élaborés dans une configuration de transistor à effet de champ, par des procédés adaptés de microfabrication. Notre but était d'étudier l’effet d’électrorésistance (ER), effet qui résulte d'une modulation de la conductivité du canal en manganite, sous l’effet du champ électrostatique de la grille polarisée. Le procédé technologique, que j’ai mis au point, a nécessité cinq niveaux de lithographie optique, et différentes étapes de gravures et de dépôts métalliques. Un courant de fuite très faible (<10nA) a été mesuré pour tous les transistors à faible longueur de grille (5-10µm), ce qui démontre que le procédé technologique n’altère pas les propriétés du PZT. Les dispositifs à base de LSMO métallique n’ont pas présenté d'effet électrorésistif significatif, ce qui s'explique par la trop faible inhomogénéité électronique au voisinage de la TC du composé LSMO. Pour les dispositifs à canal en PCMO, manganite au sein duquel coexistent des régions magnétiques métalliques et une matrice isolante, nous avons mesuré un effet d’ER allant jusqu’à 39% sous Vg=± 6 Volts, pour des températures inférieures à la température de mise en ordre (T<220K). Nous avons constaté que cet effet ER augmente avec la tension de grille pour saturer lorsque le champ électrique appliqué devient supérieur au champ coercitif du PZT. Cet effet d'électrorésistance peut s'interpréter par un mécanisme de modification de la fraction volumique des îlots métalliques dans la matrice isolante.