Etude de la dérégulation épigénétique des éléments transposables et impact sur l'expression du génome chez la plante modèle Arabidopsis thaliana
Auteur / Autrice : | Anne-Valérie Gendrel |
Direction : | Vincent Colot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques. Génétique |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Nous avons développé une approche puce à ADN, dans le but d’identifier la nature des mécanismes à l’origine des variants d’expression d’origine épigénétique ou épimutations chez Arabidopsis. Nous avons réalisé des analyses comparatives de l’expression entre des plantes sauvages et le mutant ddm1, le long d’une région d’hétérochromatine. Le gène DDM1 code un facteur de remodelage de la chromatine. Nous avons montré que ce gène est requis pour maintenir des profils normaux de méthylation de l’ADN comme de la lysine 9 de l’histone H3, de manière spécifique au niveau des séquences répétées. Par ailleurs, l’hétérochromatine semble définie presque exclusivement par des éléments transposables (ETs) et leurs reliques. De nombreux petits ARNs correspondent à ces séquences et servent probablement de guides pour l’hétérochromatinisation. Enfin, nous avons montré que le mutant ddm1 conduit à la réactivation transcriptionnelle de nombreux ETs et peut également affecter l’expression de certains gènes, dans le cas où ces éléments sont insérés à proximité immédiate. Ces altérations sont transmissibles au travers des générations. Ces résultats indiquent que les ETs pourraient être à l’origine de nombreuses épimutations. La seconde partie de ce travail avait pour but d’estimer la fraction des gènes d’Arabidopsis dont l’expression dépend au moins en partie de l’état d’activité des ETs à proximité. Ces analyses, réalisées entre plantes sauvages et mutantes ddm1, ont été étendues à deux écotypes différents. Les résultats obtenus indiquent qu’environ 1% des gènes d'Arabidopsis sont susceptibles d'exister sous des formes épigénétiques distinctes.