Les pouvoirs du langage : la contribution de J.L. Austin à une théorie contextualiste des actes de parole
Auteur / Autrice : | Bruno Ambroise |
Direction : | Francis Wolff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Jury : | Président / Présidente : Martine de Gaudemar |
Examinateurs / Examinatrices : Charles Travis, Sandra Laugier, François Recanati, Daniel Andler, Francis Wolff |
Mots clés
Résumé
La philosophie du langage aborde généralement le langage d'un point de vue véri-conditionnel : la signification des phrases permettrait de déterminer les conditions de vérité et les conditions d'usage de ces phrases. Avec sa méthode de la ''phénoménologie linguistique'', Austin scrute le fonctionnement du langage et, découvrant que le langage est un ensemble d'actes, fait exploser les cadres traditionnels de l'analyse véri-conditionnelle. Celle-ci est incapable de rendre compte des énoncés du type de la promesse, qui n'ont pas de conditions de vérité, mais des conditions de félicité. Ces énoncés sont en fait des actes de parole, définis socialement, qui agissent à plusieurs niveaux. C'est à la définition de ces actes qu'est consacré le chapitre I. Le chapitre II analyse les conditions de réalisation des actes de parole, parmi lesquelles un rôle déterminant doit être accordé à la fois aux conventions, qui permettent aux énoncés de se faire reconnaître comme des actes, et au contexte, qui permet de déterminer précisément les énoncés - l'aspect sémantique des énoncés n'est donc pas l'aspect le plus déterminant de leurs usages. Le chapitre III étudie les conséquences d'un tel traitement du langage pour la théorie de la connaissance et de la vérité. La philosophie contextualiste d'Austin est alors une attaque directe contre les conceptions représentationalistes de la signification, de la connaissance et de la vérité.