Les Pygmées du Cameroun et l'école : le cas des Baka de l'Est du Cameroun
Auteur / Autrice : | Henriette Manga Ndjie Bindzi Mballa |
Direction : | Pierre-Philippe Rey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Résumé
La moindre scolarisation des Pygmées par rapport aux Bantou a un lien avec leur mode de vie nomade. Les Baka sont traditionnellement tributaires de la forêt. Les Baka vivent en campements selon une certaine organisation sociale qui repose sur le respect des croyances ancestrales, des coutumes et des secrets de leur univers, des rites, le Jeingui. La femme y occupe une place importante. De chasseurs-collecteurs, les Pygmées sont devenus des agriculteurs. Les rapports avec les Bantou ne sont pas souvent sereins selon eux, le Bantou c’est l’agresseur ; c’est l’autre avec ses différences. La situation s’améliore. Le genre de vie des Baka a des similitudes avec celui des Tsiganes. Les enfants Baka connaissent des difficultés de scolarisation du fait des fréquents déplacements de leurs parents, de l’ignorance du bien fondé de l’école et de la pauvreté. Les élèves Baka ne sont pas idiots contrairement aux présupposés des Bantou. Un suivi est nécessaire pour les enfants Baka comme cela s‘est produit pour les enfants du voyage en Europe. Le TBS est de 84 % à l’école primaire au Cameroun. L’ONG AAPPEC défend la cause Baka à travers les Centres d’Education de Base. L’Etat et les divers partenaires appuient l’initiative AAPPEC. La déforestation va t-elle soumettre les Pygmées à l’état de modernité ?