Les bibliothèques en Babylonie au premier millénaire av. J. -C.
Auteur / Autrice : | Philippe Clancier |
Direction : | Francis Joannès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisation |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
Cette thèse consiste en l'analyse des bibliothèques babyloniennes. Le premier chapitre porte sur l'étude des lots de textes identifiés par les découvreurs comme partie d'un fonds. Sippar permet d'envisager l'organisation matérielle des pièces bibliothèques qui apparaissent comme des '' réserves ''. À Uruk deux bibliothèques privées d'exorcistes ont été découvertes. La typologie des textes tisse le lien qui existe entre les fonds de temples et privés, les premiers alimentant les seconds. Les deux bibliothèques servaient à l'apprentissage des lettrés et des exorcistes. Puis, le plus grand temple de Babylonie, l'Esagil, temple de Babylone a été envisagé. Plus de 10000 tablettes savantes avaient été sorties de terre et envoyées au British Museum sans que l'on puisse différencier les textes de Babylone et des villes voisines. Pourtant, il existe un corpus de textes astronomiques de l'Esagil entré au musée avec d'autres tablettes savantes non datées ou sans contexte. L'étude de leur place dans les collections du musée a permis de reconstituer la bibliothèque de l'Esagil, la plus grande de Mésopotamie avec celle d'Aššurbanipal. Nous terminons par l'étude de la constitution, de l'exploitation et de la disparition des fonds. L'origine de la bibliothèque de l'Esagil remonte au moins au VIIème siècle av. J. -C. Et sa disparition au plus tôt en 75 ap. J. -C. Ce qui en fait le centre le plus longuement actif en Mésopotamie, ayant probablement influencé la fondation de la bibliothèque d'Alexandrie par son encyclopédisme. La disparition des temples a une signification claire : aux Ier et IIème siècles av. J. -C. , le dynamisme de la culture suméro-akkadienne s'effondre pour des raisons politiques puis, elle entre dans une période de survie au moins jusqu'au IIème siècle ap. J. -C.