Auteur / Autrice : | Céline Delavaux |
Direction : | Gérard Dessons, Michèle Nevert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La définition de l'art brut — expression inventée par Jean Dubuffet en 1945 — fait d'emblée problème dans les discours contemporains sur l'art. Parfois strictement utilisé pour désigner la collection d'œuvres d'autodidactes marginaux constituée par le peintre, le terme est de plus en plus souvent interprété dans le sens d'un label visant à qualifier diverses formes artistiques singulières. Or, l'analyse des écrits de Dubuffet démontre que ce terme dépasse la simple désignation d'objets et engendre une pensée spécifique de l'artisticité. Sur un mode anthropologique, en dehors de l'esthétique, l'art brut fait travailler ensemble les notions d'art, de folie et de culture. Une éthique de l'art s'élabore, concernant toutes les pratiques, qui pose la question fondamentale du rapport de l'art et du langage. La conceptualisation de l'art brut génère une activité critique — le Brut — qui favorise une interrogation réciproque de l'artistique et du linguistique.