Karl Popper et la question d'une philosophie de la réfutation
Auteur / Autrice : | Jean-Berclémence Tati |
Direction : | Jean-Jacques Szczeciniarz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épistémologie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La réfutabilité comme critère poppérien repose sur une double articulation. Elle se veut à la fois comme une réaction contre la philosophie du cercle de Vienne, et comme un rejet de l'induction. Popper ouvrira naturellement le débat avec les tenants du cercle de Vienne et avec Hume en vue de conférer à ce qui deviendra son critère de démarcation une pertinence épistémologique. Une fois la réfutabilité admise comme élément de l'argumentation scientifique, le philosophe londonien entreprendra d'explorer à titre d'évaluation, tout ce qui aspire à la science. Ainsi passeront en revue, la question du darwinisme dans son rapport aux sciences biologiques, la question des sciences humaines par rapport à l'histoire, à la psychanalyse et aux sciences économiques. Pour terminer, Popper va recadrer la question de la réfutabilité dans les problèmes posés par l'expérimentation scientifique (en physique quantique). L'interprétation propensionniste en est une illustration. A travers cette question qui touche à la nature de l'argumentation scientifique et de la science elle-même, l'auteur va étendre son champ d'exercice (celui de la réfutabilité), à l'homme et à la société par le biais de '' la société ouverte ''. Ce vaste monde donnera en définitive, une vue d'ensemble sur une manière d'aborder les relations entre science - démocratie - société.