Autostéréotypisation : le rôle du statut numérique et du niveau de catégorisation
Auteur / Autrice : | Constantina-Elena Badea |
Direction : | Françoise Askevis-Leherpeux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Résumé
Ce travail de thèse analyse l'autostéréotypisation comme stratégie permettant d'atteindre dans un contexte d'asymétrie numérique, l'équilibre entre les besoins d'assimilation et de différenciation. La première partie montre que l'individu peut répondre aux besoins activés par la taille de son groupe d'appartenance en modifiant la perception de son homogénéité sur les traits qui en sont typiques. Il apparait ainsi que, sur ces traits, les individus appartenant à des groupes minoritaires confèrent à leur groupe d'appartenance une plus grande homogénéité, et se décrivent plus à leur image, que ceux qui appartiennent aux groupes majoritaires. La seconde partie montre que, si l'asymétrie numérique est définie simuiltanément à deux niveaux de catégorisation, la conjonction de deux statuts différents permet de rendre optimale la distinctivité. Ainsi la tendance des minorités à accentuer l'homogénéité de l'endogroupe ne s'observe que si le statut numérique est le même aux deux niveaux de catégorisation. L'effet s'annule en cas d'inconsistance ou en cas d'absence d'asymétrie numérique au niveau superordonné. Ceci suggère que l'équilibre entre les besoins d'assimilation et différenciation peut être atteint dès lors qu'une recatégorisation superordonnée conduit à perdre (majorité) ou permet d'échapper (minorité) au statut numérique subordonné.