La latence comme processus : essai de compréhension métapsychologique sur la période dite de latence
Auteur / Autrice : | Claire Maurice |
Direction : | François Marty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
De nombreux enfants venant consulter dans des centres de pédo-psychiatrie pour des troubles d'ordre scolaire, relationnel et/ou psychologique ont entre 6 et 11 ans, soit la tranche d'age dite de la période de latence. Définie par Freud, dès 1905, comme une période de développement entre le premier temps de la sexualité infantile et le deuxième temps de la sexualité pubertaire, la période de latence correspond aux réaménagements narcissiques et objectaux engagés par la problématique de la disparition du complexe d'Oedipe en amont de l'adolescence. Les transformations attendues à cet age sont ainsi nombreuses, elles reflétent l'intense travail psychique sur lequel repose ''l'écart'' entre les deux temps, entre l'avant et l'après, mais aussi, comme nous en faisons l'hypothèse, entre ce qui se répète et ce qui est différent, au niveau même du fonctionnement psychique de l'enfant. L'accession à cette nouvelle organisation psychique, intermédiaire, peut ainsi s'avérer problématique, comme nous l'exposerons au travers les situations cliniques proposées dans ce travail de recherche, à partir de notre pratique thérapeutique avec l'enfant, entre ''excès'' ou ''défaut'' de latence. Prévoir l'adolescence avant qu'elle ne se produise doit pourtant rester l'horizon élaboratif de la rencontre analytique avec l'enfant et conduit à réevaluer la notion de latence, au-delà de la seule ''période de développement'', comme un processus d'élaboration de la violence pulsionnelle entre l'oedipe et la puberté, favorisant des ''processus de subjectivation'', en attente, dans les sillages du ''travail du négatif''.