Collégiales castrales et Saintes-Chapelles à vocation funéraire dans le royaume de France (1450-1560)
Auteur / Autrice : | Julien Noblet |
Direction : | Claude Mignot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Dans le domaine royal, entre 1450-1560, de grands personnages, face à la mort et en quête d'''éternité'', se détournent des lieux d'inhumation traditionnels préférant fonder des églises collégiales à vocation funéraire. Ces initiatives témoignent de la réaction d'une partie de l'élite confrontée à la démocratisation de l'enterrement ad sanctos et soucieuse de reposer dans un édifice dont la magnificence, tant dans le faste du service divin assuré par un collège nombreux aux multiples charges liturgiques, que dans la beauté de l'architecture accueillant les cérémonies, devait refléter le rang. Saintes-Chapelles pour les princes du sang et ''simples'' collégiales pour les nobles de moins haut lignage accueillent des chanoines voués à prier pour le repos éternel de leur fondateur mais aussi de sa famille. Ainsi s'établit un culte dynastique symbolisé par les tombes monumentales regroupées dans le choeur que s'approprie le fondateur, tandis que familiers et fidèles prennent place dans la nef. La distinction entre espace seigneurial et paroissial, soulignée par les circulations, le traitement architectural et ornemental, concourt à souligner la précellence seigneuriale. Enfin, l'implantation des sanctuaires familiaux à proximité immédiate des châteaux rappelle la dépendance du chapitre à l'égard de son fondateur mais témoigne surtout de l'attachement de ce dernier à la seigneurie rurale, garante de sa noblesse.