Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Maria Borrello
Direction : Patrick NerhotJean-François Courtine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Universita degli studi di Torino

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La réflexion sur la règle s'inscrit dans une perspective qui nie la possibilité d'aucun dogmatisme ce qui permet de relever comme la règle, en tant que critère formel à travers lequel on peut penser le droit, est en réalité toujours impossible à la définition précise et ponctuelle: cette impossibilité a ouvert la perspective relativiste qui s'impose aux Etats Unis à partir des années '70 et qui, à travers la négation de la possibilité de déterminer rationnellement le sens d'un énoncé, nie en conséquence l'existence du concept de règle comme justification de toute décision et affirme que la base de toute décision est pur arbitraire. L'exigence de ne pas avouer, à travers le kaléidoscope herméneutique, toute perspective relativiste, a conduit à la conceptualisation juridique du XVIII siècle qui, inversement, au nom de la rationalité pose le principe de la règle et ce, pour exclure tout arbitraire; ce qui a aussi permis de lire les débats philosophiques de l'après guerre. L'intérêt pour la réflexion de l'école du Nouveau Droit Naturel, qui se développe à partir des années ‘50 en Europe, dans l'esprit qui fut celui des Lumières mais en ayant à l'esprit évidemment la disparition des Etats de droit dans la première moitié du XXème siècle, réside principalement dans la reprise de la question de la rationalité du droit, en contestant la perspective relativiste d'une part et en montrant que l'affirmation d'un principe de rationalité, pensé comme impréscindible pour toute énonciation d'un principe juridique, n'était pas seulement de nature "idéologique" mais qu'il représentait plus essentiellement la possibilité même de dire le droit.